Constat sur l'aide alimentaire en France
En France, entre 9,3 millions* de personnes sont pauvresSelon les statistiques, ces personnes vivent sous le seuil de pauvreté, établi à 1063€ par mois et par personne.
7 à 9 millions de Français sont en situation d’insécurité alimentaire : c’est-à-dire qu’ils ne peuvent plus accéder en quantité suffisante à une nourriture saine et équilibrée.
L’insécurité alimentaire
Problématique
Cette insécurité n’est pas le fait d’une catégorie sociale unique en France et ses causes sont diverses : sociétales et/ou individuelles.
Elle exclut, elle provoque la rupture du lien social, elle ouvre la porte aux problèmes de santé et de bien-être.
Elle concerne une population très hétérogène : des femmes seules avec enfants(s), des chômeurs, des jeunes non qualifiés, des ménages à bas revenus, des personnes bénéficiant d’un emploi précaire (intérim, contrat à durée déterminée), des personnes avec un emploi stable, mais dont les revenus ne sont pas suffisants pour vivre décemment.
Dans ces situations, les ressources générées par un travail, souvent précaire, et/ou par les aides dont bénéficient les personnes en situation de précarité restent limitées.
Le « reste à vivre », une fois payées les dépenses dites « incompressibles », dont le loyer, ne permet plus l’accès à une alimentation en quantité et en qualité suffisante.
C’est dans ce contexte qu’intervient l’accompagnement alimentaire proposé par les nombreuses associations qui travaillent aux côtés des personnes démunies.
Chiffres importants
Réalité

Revenu

Emploi

Précarité

Santé
L’accompagnement et l’aide alimentaire
Solution
Le profil type
Le profil type du bénéficiaire de l’accompagnement/l’aide alimentaire** est une femme de 43 ans, sans emploi, vivant dans une famille avec enfants dont le revenu du foyer est inférieur à 868€ par mois.
Ces associations distribuent des denrées alimentaires en fonction de critères établis par les travailleurs sociaux généralement issus des collectivités territoriales (composition du foyer, revenu, etc.).
Il est difficile de connaître exactement les chiffres de l’accompagnement alimentaire des personnes démunies en France.
Néanmoins, on estime à 4 millions le nombre de bénéficiaires, toutes associations confondues.
La distribution
La distribution des aliments respecte le choix et les goûts de la personne et propose une diversité de produits, y compris des produits frais.
Elle participe à assurer un équilibre alimentaire qui, sans cet accompagnement, serait difficilement respecté.
Aujourd’hui, l’accompagnement alimentaire n’est plus seulement une aide d’urgence pour les personnes en difficulté, mais est devenue une aide budgétaire nécessaire pour éviter à certains de basculer dans l’exclusion.
C’est également un outil d’inclusion sociale, les associations aidées mettant en place des actions sociales d’insertion et d’intégration : épiceries sociales, ateliers-cuisine, contrats de professionnalisation, emplois aidés et favorisent les initiatives pour aider les personnes accueillies à sortir au plus vite d’une mauvaise passe.
Le gaspillage alimentaire
Le combat contre le gaspillage alimentaire est un des moyens permettant de lutter contre l’insécurité alimentaire des personnes démunies et de mettre en place l’accompagnement alimentaire.
En France :
– Un habitant jette en moyenne chaque année 20 à 30kg de nourriture, dont 7kg sont encore emballés. Ceci représente une perte d’environ 400€ par an pour une famille de quatre personnes
– Chaque année, la chaîne alimentaire jette 600 000 tonnes de denrées pour des raisons très diverses : défauts de calibrage, d’étiquetage ou d’emballage, dates limites de conservation trop courtes, gestion des stocks…
Dans le cadre de l’accompagnement, des denrées alimentaires sont collectées quotidiennement auprès des distributeurs, toujours dans le strict respect des normes d’hygiène et de sécurité.
Des collectes sont également effectuées auprès des producteurs et des industries agroalimentaires.
Fonreal aide les associations et notamment les Banques Alimentaires à sauver des denrées.
Ainsi, sur 99 500 tonnes de denrées collectées, près de la moitié sont des denrées encore consommables « sauvées » sur tout le territoire.
Toutefois, beaucoup reste à faire…
*Source INSEE 2011.
**Étude IPSOS/Banques Alimentaires 2012, sur les personnes accueillies dans les antennes d’aide alimentaire.